Avec cet acte, vous renvoyez dos à dos l’opposition et la majorité. Vous considérez donc, et je le regrette, qu’il est impossible de transcender les clivages partisans.
Avez-vous abandonné l’idée qu’il puisse exister une majorité d’hommes et de femmes prêts à oeuvrer, sans compromissions, au service de la France, sans être bridés par les intérêts partisans ? Avez-vous définitivement renoncé à construire la maison commune des progressistes que vous appeliez de vos voeux ? Avez-vous été gagné par la crainte que le projet de loi puisse être adopté avec le secours des voix de l’opposition ?
Vous résigneriez-vous, monsieur le Premier ministre, à l’immobilisme et admettriez-vous votre impuissance ? Pouvez-vous encore dire : « Ma mission est d’avancer, avancer contre vents et marées », comme lors de votre déclaration de politique générale du 16 septembre 2014 ?