Il s’agit, au contraire, d’un acte de foi en la France, en son énergie formidable, en sa capacité éprouvée à sortir plus forte des épreuves. Nous croyons en ses intelligences, en ses talents et en sa force de travail. Nous sommes fiers de son attachement viscéral aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Nous croyons que l’histoire de la France et le progrès sont intimement liés, et qu’ils ne doivent jamais cesser de l’être. Monsieur le Premier ministre, cette croyance, que nous avons, je le sais, en commun, vous avez décidé de la faire passer après votre majorité, en engageant la responsabilité du Gouvernement. Vous ne trompez plus personne : votre majorité est dans l’impasse, vous êtes dans l’impasse. Vous ne pouvez mener à bien les réformes indispensables au redressement du pays. Ce quinquennat, mes chers collègues, s’est donc arrêté mardi à seize heures vingt-cinq. Depuis lors, chaque seconde qui passe est malheureusement et irréversiblement perdue pour la France.
Aussi, parce que nous ne pouvons nous résoudre à ce que l’intérêt supérieur de la nation soit plus longtemps pris en otage par votre majorité, nous voterons la motion de censure.