Ce soir, avec ce vote – nous savons tous que cette motion de censure sera rejetée dans quelques minutes –, nous clôturerons ce que nous pouvons appeler « une péripétie parlementaire ».
J’ai regardé les précédents : la procédure du 49-3 a été utilisée plus de quatre-vingts fois depuis le début de la Ve République, la gauche l’a d’ailleurs un peu plus utilisée que la droite – c’est comme ça. C’est une procédure contraignante mais qui, en l’espèce, ne s’est pas substituée au travail parlementaire et a laissé tous ses droits au Parlement, notamment en lui permettant, sans aucun incident de séance, d’adopter les plus de deux cents articles de cette loi au fur et à mesure qu’ils venaient en discussion devant notre Assemblée.
Il faudra vivre avec : ce ne sera pas le moindre des paradoxes de cette loi que d’avoir été adoptée dans ces conditions, alors même qu’elle est la plus coproduite avec les parlementaires de toute l’histoire de la Ve République.
Je veux à mon tour et à nouveau saluer le ministre Emmanuel Macron, l’assurer de notre reconnaissance, le remercier pour sa disponibilité et lui dire celle de mon groupe pour les principes de justice qu’il a édictés en vue de réformer à l’avenir d’autres secteurs d’activité – il en reste encore !