La laïcité, c’est le principe républicain d’organisation de notre société. C’est un principe qui protège chacun, qu’il croie ou qu’il ne croie pas.
Ce principe s’applique à tous. Il vaut pour toutes les religions de France. Nous ne pouvons accepter que nos compatriotes musulmans soient pointés du doigt, stigmatisés. Et nous devrons faire attention, lors des débats qui auront lieu dans le cadre des prochaines campagnes électorales. Mais c’est aussi à l’islam de France, comme l’a dit le philosophe Abdennour Bidar, de faire son « examen de conscience » et de s’inscrire pleinement dans la République laïque et protectrice. Cette question est posée aux Français de confession musulmane, mais elle nous est aussi posée collectivement car c’est à nous tous de montrer la force de notre modèle laïque, respectueux des croyances et de la dignité de chacun.
Mesdames et messieurs les députés, restaurer la promesse républicaine, lutter contre les inégalités, demander que soient repensées l’ensemble de nos politiques publiques : il nous faut prévenir, autant que possible, plutôt qu’intervenir trop tard, souvent à la marge. Il nous faut investir dans chaque citoyen, lui donner les moyens de choisir son destin, de rebondir quand c’est nécessaire, de construire sa vie plutôt que de la subir. Cela veut dire agir pour la formation tout au long de la vie, créer des opportunités nouvelles pour entreprendre, s’élever, s’engager, notamment grâce au renforcement du service civique qu’a annoncé le Président de la République.
Restaurer la promesse républicaine, c’est enfin s’attaquer à toutes les tentations de repli, à l’entre-soi. C’est refuser l’enclavement, la relégation, et surtout s’attaquer aux ghettos qui, malgré trente années de politique urbaine, continuent à concentrer les difficultés toujours dans les mêmes quartiers. Tous les Français, qu’ils vivent dans les quartiers de la politique de la ville, dans le périurbain ou les zones rurales, aspirent à plus d’égalité et de justice. Continuer de mener nos politiques publiques comme nous le faisons depuis trois décennies, même si nous pouvons nous réjouir qu’elles existent, ne nous mènera nulle part.
Le 20/02/2015 à 10:03, laïc a dit :
La laïcité, il faudrait que ce soit autre chose qu'un mot : les cantines scolaires, en maternelle et en primaire, sont soumise à un régime de ségrégation religieuse, qui veut que ceux qui mangent du cochon soient distingués de ceux qui n'en mangent pas. La distinction religieuse par l'Etat n'a pas lieu d'être sur le sol de notre République laïque, que M. Valls prouve donc son attachement à la laïcité en abolissant les menus religieux dans les classes de primaire et de maternelle.
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