Intervention de Olivier Carré

Séance en hémicycle du 29 novembre 2012 à 9h30
Création de la banque publique d'investissement nomination des dirigeants de bpi-groupe — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Carré :

Cela a facilité, de manière extrêmement pragmatique, les relations entre les différentes banques, surtout – contrairement à ce que l'on peut percevoir de l'extérieur – pour les micro-entreprises puisque l'essentiel des interventions du médiateur ces dernières années a concerné de tout petits prêts, les fameux 20 000 euros, 30 000 euros qui permettent de financer des besoins en fonds de roulement ou d'établir une transition en cas de blocage. Cette médiation a accumulé un savoir-faire et a encouragé le dialogue, à un échelon institutionnel public, mais surtout dans les relations entre deux partenaires privés, le créancier et son débiteur. C'est un élément nouveau dans le paysage financier français qu'il nous faut prendre en compte.

Deuxième recommandation : il importe, au-delà de la culture financière, de mettre l'accent sur la culture technologique. Membre du comité de surveillance des investissements d'avenir, je sais que l'on nous signale souvent une perte de substance dans l'analyse des dossiers, l'expertise technologique s'étant progressivement effacée au profit du seul aspect financier. Il faut allier ces deux facettes qui faisaient la force de l'ANVAR. Cette culture technologique a nourri un nombre considérable de projets dans les années soixante-dix et quatre-vingt, puis s'est étiolée. J'espère que cette dimension sera remise à l'honneur dans le fonctionnement des différentes instances de pilotage de la BPI, notamment au plus près des comités d'engagement.

Troisième recommandation : il ne faut pas mélanger les genres. L'une des raisons pour lesquelles je conclurai en apportant mon soutien à ce projet, c'est que les régions ont été tenues à l'écart de la décision concernant les engagements pris sur ce dossier – ce qui me paraît extrêmement sain dans la mesure où cette décision doit rester, à ce stade, l'affaire de techniciens –, tout en souhaitant être davantage impliquées dans la gouvernance régionale.

Si j'ai bien compris, le débat sur ce sujet interviendra lors de la préparation de l'acte III – comme on a pu l'appeler – de la décentralisation.

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