Entre la mort dans d'atroces souffrances et l'euthanasie existe une voie médiane, que nous avions su trouver en 2005, et je trouve dommage que nous mettions en péril le fragile équilibre atteint grâce à la loi Leonetti. La désinformation considérable et le manque de formation des professionnels à l'égard de la fin de vie sont inacceptables, dix ans après sa promulgation.
La demande d'euthanasie régressant dès lors que les patients concernés sont bien pris en charge, développons les centres de soins palliatifs, accompagnons nos malades et entourons-les. L'urgence n'est pas à l'adoption d'une loi, mais à la formation des médecins, des infirmiers et des soignants. La carence de l'État dans le domaine des soins palliatifs, faute de moyens financiers, crée des inégalités territoriales. Mon amendement vise donc à supprimer le quatrième alinéa de cet article, qui est un pas de trop vers le suicide assisté.