Je voterai contre cet amendement, même si je comprends que cet alinéa puisse interpeller. D'une part, en effet, c'est l'équipe médicale qui, de fait, imposera au patient l'administration d'antalgiques ou de sédatifs à des doses susceptibles d'abréger sa vie alors qu'il n'en a pas exprimé la volonté. D'autre part, il y a aussi des patients qui, comme l'avait très bien expliqué Manuel Valls en tant que rapporteur de la précédente proposition de loi du groupe socialiste, ne peuvent s'exprimer mais ont conservé un certain niveau de conscience et ne veulent pas en être privés. Je reconnais donc que la rédaction actuelle puisse être embarrassante, mais je la soutiens néanmoins, car toute autre serait plus dangereuse encore.