Intervention de Gérard Bapt

Réunion du 17 février 2015 à 21h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt :

Le mot « euthanasie » ne s'entend pas de la même manière pour tous nos collègues ici présents. Le problème posé par M. Sebaoun n'en est pas moins réel. La différence entre lui et moi est qu'à mes yeux on pourrait parler d'euthanasie lorsque la sédation profonde et continue pourrait aboutir plus ou moins rapidement à la fin de l'agonie. À titre personnel, j'eusse donc préféré que les corapporteurs examinent avec plus d'attention l'amendement AS135 de Mme Hurel, que j'avais cosigné, et qui évoquait également ce « délai raisonnable » au bout duquel on peut penser que doit se terminer une agonie. Ce délai, selon nous, dépend de deux critères : la dignité du corps agonisant et la souffrance de la famille.

Chaque patient réagit différemment aux doses de benzodiazépine qu'on lui administre – et dont l'insuffisance respiratoire est l'un des possibles effets secondaires. Quelle différence y a-t-il entre une sédation terminale qui aboutit en quarante-huit heures et une sédation terminale qui aboutit en quatre ou cinq jours quand le patient a une bonne fonction cardio-respiratoire et une bonne fonction rénale ? Il ne s'agit pas ici d'euthanasie mais de la prise en compte de ce que certains d'entre nous avons pu vivre.

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