Vous n'avez plus le choix, il vous faut maintenant sortir du jeu médiatique désastreux qui consiste à se demander qui est perdant et qui est vainqueur. Un sommet de la zone euro, ce n'est pas l'Euro 2012, ce n'est pas la chancelière d'Allemagne acculée dans la nuit aux tirs au but, ce n'est pas la défaite de la Mannschaft devant la Squadra, c'est la victoire de l'Europe tout entière, et la France doit désormais être crédible vis-à-vis de ses partenaires. Cela se joue maintenant, avec le débat sur la loi de finances rectificative.
Cette crédibilité repose sur trois rendez-vous très simples.
Le premier, c'est l'adoption d'une feuille de route pour les trois prochaines années en vue du redressement de nos finances publiques, une feuille de route qui soit crédible vis-à-vis de nos partenaires européens. Cela veut dire : avoir le courage de contrôler la dépense publique ; arrêtons, dans ce domaine, de nous payer de mots. Cela veut dire : le choix de la rigueur ; à l'Union des démocrates et des indépendants, nous n'avons pas peur du terme. Si, comme vous l'avez laissé entendre, lors du débat sur la déclaration de politique générale du Gouvernement et encore à l'instant, vous faites ce choix, nous vous soutiendrons, nous serons à vos côtés, car il y va de la crédibilité de la France en Europe.
Cela veut dire aussi, immédiatement, sans atermoiements, sans paquet cadeau pour convaincre l'aile réticente de votre majorité : passer à l'acte en ratifiant enfin le pacte budgétaire et en introduisant dans notre Constitution la règle d'or pour laquelle les centristes se sont toujours battus. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)