Intervention de Général Philippe Loiacono

Réunion du 17 février 2015 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Philippe Loiacono :

Ils reçoivent en effet une formation pour manier les armes. Pour nous, l'apprentissage du tir, dans le premier mois de classe, contribue à les structurer : en un temps donné, l'individu va devoir mettre en oeuvre des règles de sécurité, se concentrer, reproduire un ensemble de gestes pour obtenir un résultat auquel il sera immédiatement confronté. Passé ce mois de classe, ils ne tirent cependant plus. Ils sont certes militaires mais n'ont pas vocation à être soldats.

Quant aux entreprises, elles sont aidées pour accueillir nos jeunes dans le cadre des dispositifs existants tels que les contrats d'avenir ou les contrats aidés. Elles ne bénéficient pas d'aides spécifiques.

Vous m'interrogez encore sur la transposition de la matrice SMA en métropole. Parmi ses caractéristiques qui ont assuré un bon fonctionnement en outre-mer, il y a l'unicité de la tutelle, qui permet d'avoir des circuits courts, adaptés au monde des entreprises et au marché de l'emploi. Il y a encore l'importance des effectifs militaires dédiés et là, il faudra veiller en métropole à ce que leur participation ne vienne pas obérer la capacité opérationnelle de nos armées. Je vous laisse seul juge de la conclusion que l'on pourra en tirer. Pensons encore au caractère ouvert des financements, adossés aux régions, et à l'autonomie des structures qui assure une grande réactivité. Toutes dimensions qui, je l'imagine, font l'objet de multiples réflexions au sein du ministère de la Défense.

Monsieur Lesterlin, je ne pense pas qu'un service civique rendu obligatoire en Nouvelle-Calédonie ferait concurrence au SMA. Malheureusement, il y a des places pour tout le monde et les réponses doivent être plurielles. Nous verrons bien ce que feront les jeunes Calédoniens à l'issue de leur service civique.

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