Intervention de Chantal Berthelot

Réunion du 10 février 2015 à 10h30
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

Monsieur le président, je partage bien évidemment les propos de notre rapporteure et ce qui a été dit auparavant.

Je dirai d'abord à Madame la ministre Marisol Touraine que j'aimerais qu'elle vienne à l'inauguration de l'hôpital de Saint-Laurent du Maroni, où Madame la ministre George Pau-Langevin est venue pour poser la première pierre. Madame la ministre, je précise qu'il ne s'agit pas d'une « reconstruction », mais de la construction d'un hôpital attendu depuis dix ans pour accompagner la démographie de Saint-Laurent du Maroni. J'apprécie d'ailleurs que notre Gouvernement ait débloqué les 7 millions nécessaires pour compléter le plan de financement.

Je dirai ensuite qu'il me semble important de bien prendre en compte la dimension territoriale, s'agissant en tout cas de la Guyane – immensité de son territoire, et coopération, notamment, entre Ouest guyanais et Suriname. Sinon, on ne pourra pas correctement répondre aux besoins en soins de proximité dont vous avez parlé.

J'ajoute que je ne suis pas d'accord avec vos services sur la répartition territoriale des centres de santé. Il faut avoir une vision pragmatique des choses, et ne pas imaginer que seul l'hôpital de Cayenne doit gérer les centres de santé. Historiquement et culturellement, la population va plus souvent vers l'ouest, vers Saint-Laurent du Maroni, que vers Cayenne.

Revenons au projet de loi. J'ai salué le fait que nous y ayons été associés en amont. Reste que je continue à défendre l'idée d'un titre « outre-mer », qui nous aurait facilité la tâche. Certes, toute la loi est applicable aux Outre-mer. Mais l'introduction d'un titre « outre-mer » aurait amené les parlementaires à « co-travailler » avec Madame la ministre, ce qui nous aurait permis de faire des propositions beaucoup plus simples et claires sur tous les aspects de la loi qui sont effectivement intéressants.

Je terminerai sur la prévention qui est en effet insuffisante outre-mer, en tout cas en Guyane. Je considère notamment que l'on ne parle pas suffisamment de l'addiction aux drogues. Celles-ci sont malheureusement bien trop accessibles, en particulier pour les jeunes.

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