Dans l'industrie, baisser les charges sur les salaires reviendrait à augmenter les salaires. En France, la formation des salaires, liée à l'extension automatique des conventions collectives dans chaque branche, ne favorise pas l'éclosion de petites entreprises, qui pourraient grandir et devenir concurrentielles sur le marché mondial. Notre modèle, qui n'encourage ni l'emploi ni l'innovation, profite aux grandes entreprises bien installées, qui emploient des salariés les plus qualifiés.
Il est paradoxal que les petites entreprises qui, en France, emploient le plus d'apprentis – ce n'est pas le cas en Allemagne – ne participent pas à l'élaboration de l'apprentissage. Le dispositif que je préconise permettrait aux PME de se constituer en groupement et de proposer des projets. Dans le système actuel, il est difficile de monter de nouvelles formations et de remettre en cause celles qui ne sont plus adaptées. Des CFA maintiennent des formations obsolètes et coûteuses, qui ne profitent qu'à un tout petit nombre de personnes. Je l'ai dit : il faut remettre en cause la gouvernance, en limitant le rôle de l'Éducation nationale et des régions, et instaurer une certification des formations.