J'ai conduit au mois de juin dernier une mission au Cameroun avec mes collègues François Rochebloine et Philippe Baumel. A cette occasion, le Président Biya nous a longuement reçus. Il nous a vanté la maîtrise par l'Etat de la sécurité dans le Nord-Cameroun. Nous avons le sentiment qu'aujourd'hui, la situation est quelque peu différente… Comme président du groupe d'amitié France-Cameroun, j'ai des contacts réguliers avec des interlocuteurs camerounais, qui me permettent de me rendre compte de la montée du sentiment anti-français que vous avez évoquée. Il est aussi tourné contre des personnes d'origine camerounaise qui sont venues en France, à leur retour au pays. Enfin, cette zone d'Afrique centrale est extrêmement importante : pensez-vous que nous puissions y rétablir une paix relative ?