Intervention de Pouria Amirshahi

Réunion du 11 février 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Le Président nigérian Goodluck Jonathan est allé faire campagne au coeur de la zone occupée par Boko Haram sans éprouver la moindre difficulté : n'est-il pas évident qu'il a des complicités avec cette organisation ? J'imagine que nous devons avoir des renseignements en ce sens. D'après le chiffre cité par M. Baumel, les agissements de Boko Haram auraient déjà provoqué 250.000 réfugiés, et cela va encore augmenter. Sur une zone géographique de cette taille, c'est explosif ! Il faut que nous alertions sur cette situation. Par ailleurs, il nous faut interroger plus profondément le rapport de la France aux pays africains. Il est légitime que ces derniers se tournent plutôt vers la France, en raison de son histoire. Ils attendent de nous une solidarité générale, mais aussi une aide concrète au développement. Or, si nous sommes très investis sur le plan militaire, nous faisons bien peu en matière d'aide au développement. Les pays africains ne le comprennent pas. Pour eux, la France est un pays ami et un pays riche. La zone dans laquelle sévit Boko Haram basculera dans le chaos si nous n'y consacrons pas des moyens que nous n'imaginons même plus investir. Il faut reconstruire de toutes pièces des Etats ! Quant aux solutions militaires, elles doivent aussi être africaines.

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