Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 11 février 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Les choses ne sont pas si simples ! Mais il est vrai qu'à la conférence internationale sur la sécurité à Munich où je me suis rendue, j'ai été frappée par la domination des discours atlantistes et la présence américaine. Et effectivement l'Afrique était presque totalement absente des débats. La seule à l'avoir évoquée a été la chancelière Angela Merkel, qui a mis en avant l'aide financière apportée. Mais, quand je l'ai interrogée sur ce que pourrait faire son pays, elle a exclu toute intervention militaire compte tenu des traditions de son pays, de la responsabilité particulière qu'elle attribue à la France en Afrique et du risque, quand on s'engage dans une zone, de devoir y rester longtemps.

Les priorités me paraissent donc les suivantes : d'abord obtenir des Européens qu'au moins ils sortent leur carnet de chèques ; ensuite, exiger des Africains qu'ils se prennent davantage en main. Il faut que l'on parvienne enfin à avoir des forces communes africaines et que l'aide au développement se perde un peu moins dans certains circuits. Au sommet de la francophonie à Dakar, le Président de la République s'est exprimé clairement sur la question.

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