Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 11 février 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Je compare les méthodes de prise de contrôle des populations. Relisez Fouché ! Vous ne serez pas déçu. Ce sont des modes de contrôle totalitaires qui fonctionnent.

Concernant l'attentat, il y a bien eu attentat, juste après notre départ, si bien que je ne sais pas ce qui se passe au nord du Nigéria.

Je suis d'accord avec Noel Mamère lorsqu'il invite à un exercice de réflexion. Je suis aussi d'accord avec Jacques Myard sur la nécessité de renationaliser l'aide publique au développement et j'y ajoute la nécessité d'en finir avec l'aide déliée ; nous finançons des centrales électriques construites par la Chine, avec l'argent du contribuable français !

Je suis désolé d'avoir heurté notre collègue Amirshahi, mais je dis avec beaucoup de gravité que jamais depuis des décennies – quatre décennies que je connais la région – je n'avais vu une situation aussi inquiétante. Nous avons tous tendance à ne pas vouloir voir en face ce qui est en train de nous arriver. L'absence de discussions à la Conférence de Munich au sujet de l'Afrique en est d'ailleurs une illustration. La poussée est forte et rejaillit sur une partie de notre pays qui ne se retrouve plus dans la République. L'unité nationale doit désormais céder la place à des actions fortes sur toute la chaîne, en matière de politique pénale, d'immigration, de défense et de sécurité. Il faut passer d'une approche en temps de paix à celle, je le crains, en temps de guerre. Si nous ne le faisons pas, nous serons rattrapés par ce que nous avons vu là-bas. Les gens bougent, circulent, il n'y a qu'à se rendre à trois quarts d'heure de Paris pour entendre avec effroi les personnes revenant du Jihad.

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