Intervention de Michel Cosnard

Réunion du 13 novembre 2012 à 17h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Michel Cosnard, président directeur général de l'INRIA :

En conclusion, je dirai que nous sommes arrivés à un point où, me semble-t-il, cette science et cette technologie du numérique sont devenues quelque chose de capital pour le développement de la société. Il faut changer d'état d'esprit à leur égard. Il ne s'agit plus seulement de moyens pour développer l'économie – on a parlé d'économie numérique, on parle maintenant de société numérique – mais, avec la question des réseaux sociaux, de l'éducation, on touche aux fondements mêmes de la société. Je crois qu'il est indispensable que notre pays et que l'Europe plus généralement fassent de cette question du numérique un enjeu stratégique. Cette question concerne toutes les facettes de la société ; malgré cela, nulle part elle n'est traitée globalement. Ce n'est plus un enjeu de recherche mais un enjeu de société. Face à l'importance de cet enjeu, l'INRIA à une taille très modeste. Je suis fier d'être à la tête de cet institut, dont certains pourraient dire qu'il est un institut d'excellence, mais il faut raison garder : ce ne sont au total que 600 chercheurs permanents, seniors. Cela signifie qu'un thème donné, tel Internet, mobilise, chez nous, en moyenne moins de trente personnes. Il en va de même pour la sécurité, la cryptographie, le traitement d'image. Et l'on peut trouver plus de vingt thèmes du même type. Il s'agit donc d'un institut d'extrême qualité, avec des « stars », comme on dit dans notre domaine, mais d'un institut fragile. Par comparaison, l'INRA a un effectif cinq fois plus important, et je ne parle pas du CIRAD, ni de l'IRDF. On voit que l'INRIA reste un petit organisme.

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