Bernard Thibault a raison : démocraties sociale et environnementale doivent marcher ensemble. Ces questions environnementales réveillent l'intérêt des citoyens pour la politique et il faut leur ouvrir largement la porte. Il est intéressant de noter que, dans le cadre des budgets participatifs de la ville de Paris, les citoyens se mobilisent sur toutes les questions environnementales.
Pourquoi opposer démocraties représentative et participative ? Elles obéissent à la même règle : encourager le plus possible la parole citoyenne. En tant que députée, je ne crains pas les débats publics avec les citoyens de mon territoire mais je les recherche, au contraire, car ils m'éclairent sur les vrais souhaits de la population et sur l'application de la loi.
Parlons des études d'impact. Lors d'une mission sur la qualité de la loi, menée avec Claude Bartolone, nous avons souligné à quel point il était important de disposer d'une étude d'impact très en amont du dispositif législatif, afin que les députés s'emparent du projet et aillent éventuellement sur le terrain. Dans le cas de projets contestés, une étude d'impact doit être réalisée bien avant l'enquête publique pour que tout un chacun puisse s'exprimer. Comme pour la démocratie sociale en entreprise, il ne faut pas craindre le dialogue avec les auteurs de projets car il permet d'enrichir le débat.