Ayant passé quelques nuits blanches à Bruxelles lors que j'étais ministre de la pêche, notamment pour négocier les totaux admissibles de captures et les quotas de pêche, je voudrais confirmer ce qu'a dit Benoît Hamon. Le social n'étant pas de la compétence européenne, il est clair que c'est par ce type de convention que l'on peut régler ces problèmes.
Par ailleurs, si des restrictions de flotte sont imposées non par un Commissaire européen obtus, mais par des décisions politiques, prises dans le cadre des conseils des ministres européens de la pêche, c'est sous la pression d'une réalité objective, qui est celle de la ressource en poisson. Elle s'épuise parce que nous avons pillé les océans, en particulier autour des zones européennes, sans rien faire pendant des années. On a donc dû désarmer des bateaux. Mais contrairement à ce qu'affirme Pierre Lellouche, il y a alors des crédits européens, votés par le Conseil, pour financer le désarmement et la reconversion sociale.