L'État est aujourd'hui le principal actionnaire d'EDF ; cette situation est le fruit de l'histoire, mais l'État a-t-il besoin de ce niveau de participation au capital de l'entreprise pour exercer ses responsabilités ? Quels avantages voyez-vous au fait d'avoir un partenaire privé ? De même, quels sont les avantages et les inconvénients d'un actionnariat entièrement public – option que l'on a expérimentée par le passé ? Quel est aujourd'hui le niveau souhaitable d'actionnariat public ? On peut étendre la réflexion aux autres entreprises du domaine de l'énergie, telles que GDF Suez où l'État détient – là aussi pour des raisons historiques – 30 % de participation, avec une action spécifique. À quel niveau s'exprime la différence entre ces deux entreprises ? Quels enseignements tirez-vous de cette comparaison ? Vous amènent-ils à faire évoluer le niveau de participation de l'État dans l'une ou l'autre d'entre elles ? Les prérogatives de puissance publique dépendent-elles du poids de l'État dans la gouvernance de l'entreprise – 30 % avec une action spécifique pour GDF Suez, 84 % pour EDF ? Ou bien faut-il chercher l'efficacité ailleurs, le portefeuille de l'APE comprenant une large palette d'instruments ? En somme, quelles réflexions vous inspire cette situation héritée du passé ?