Un centre de planning familial s'est adressé à moi pour savoir si l'État ne pourrait pas créer un fonds destiné à aider les femmes qui sont hors délais légaux à aller faire leur IVG à l'étranger, en me citant des cas très précis concernant notamment des mineures. J'ai répondu qu'il serait difficile de créer un fonds d'État pour financer une pratique illégale, mais il est effectivement paradoxal que vous ne receviez pas de plainte, étant donné tous les problèmes qui existent : dépassement de délai, refus concernant les mineures, clause de conscience invoquée par les médecins.
À cet égard, vous avez souligné les difficultés rencontrées par les chefs d'établissement. Nous n'en sommes certes plus à la génération de médecins militants qui ont pratiqué des avortements à une époque où ce n'était pas légal, mais cette intervention fait partie du métier d'obstétricien. Est-ce que les médecins invoquent davantage la clause de conscience ou est-ce qu'ils ne sont tout simplement pas intéressés ?