L'ARS d'Île-de-France n'a pas de position de principe sur le sujet. En ce qui concerne le cas que vous évoquez, je vous ferais observer que les sites de Dourdan et d'Étampes, qui sont à vingt-cinq minutes l'un de l'autre, ont fusionné dans un même établissement.
Le problème déterminant n'est pas la taille mais la démographie médicale, ce dont je me suis expliqué, y compris publiquement, avec les élus : la maternité est le dernier service de ce site à fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; elle ne parvient pas à recruter des anesthésistes permanents et elle doit recourir à des intérimaires, ce qui la fragilise.
Pour ma part, je considère que cette maternité n'est pas sûre. Fin 2013, un enfant y est mort. L'accident était lié au fait que l'organisation de la garde nocturne n'était pas sécurisée, ce qui m'a amené à suspendre l'activité. La réouverture a été autorisée en janvier 2014, mais la direction rencontre toujours de grandes difficultés à recruter des anesthésistes et il n'y a qu'un seul pédiatre pour assurer la garde. Imaginons qu'une nuit, il y ait à la fois un enfant en insuffisance respiratoire au service des urgences et un accouchement difficile…
C'est donc un problème de sécurité qui se pose. La maternité de Dourdan procède à 400 accouchements par an, tandis que celle d'Étampes en fait 1 000 à 1 100. Plus que la proximité, il faut rechercher la sécurité de la prise en charge qui implique évidemment une rapidité d'intervention si nécessaire. Depuis le mois de juillet 2014, cinquante-huit événements indésirables ont été recensés dans cette maternité, dont la moitié était liée à l'organisation : quand on a affaire à des intérimaires, les procédures ne sont pas respectées comme elles le sont avec du personnel permanent.