Vous avez évoqué une notion fondamentale : le temps. Aujourd'hui, le temps politique ne correspond plus du tout au temps médiatique et se trouve toujours à sa remorque. Dans l'affaire Coulibaly, le temps médiatique est allé beaucoup plus vite que le temps politique dans la gestion de la crise, et il arrive un moment où il impose au pouvoir politique de prendre une décision, de crainte que les conséquences soient plus lourdes s'il ne le fait pas assez rapidement. Lorsque, dans un conseil municipal, vous prenez, par exemple, une délibération pour construire un gymnase, les gens viennent souvent se plaindre, trois mois après, que rien ne soit fait, alors qu'il faut trois ans pour réaliser un tel projet.