Pas du tout mais il braque parfois inutilement. Ne pourrions-nous pas le remplacer par le mot « respect » ? Il s'agit bien du respect de l'enseignant par l'élève et par la famille – si cette dernière respecte la parole du professeur, ce dernier sera respecté par l'enfant. Ce qui est en jeu est aussi peut-être la relation au savoir de ceux qui se croient exclus de la connaissance et de la culture, et qui remplacent l'enseignement et les maîtres par les réseaux sociaux, apparemment plus facilement et rapidement d'accessibles. Comment les enseignants peuvent-ils aider les jeunes confrontés à la multiplicité de ces réseaux ?
Il faut aussi poser la question du maillage territorial en milieu rural. Est-il préférable de maintenir un collège accueillant quatre-vingts ou quatre-vingt-dix jeunes en milieu rural, ou de renforcer les établissements alentours ? Dans le premier cas, on aura une faible mixité, peu d'options proposées, et une émulation limitée. Dans le second cas, il faudra que les collectivités mettent en place un système de transport scolaire adapté, mais les enfants bénéficieront de davantage d'options, et la mixité sociale sera plus forte. Il s'agit de questions complexes que les élus sont couramment amenés à se poser.