Cette décision choque un très grand nombre de nos concitoyens. Elle est en contradiction avec ce que demandent régulièrement nos collègues d’outre-mer. En effet, on ne peut pas tout à la fois demander une équité de traitement avec la métropole et, au nom de la singularité, réclamer un traitement différencié. La République est une et indivisible !
(« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)
Demain, qu’est-ce qui empêchera tel ou tel territoire de métropole, au nom de la prévalence d’une religion ou d’une histoire qui lui serait propre, de vouloir à son tour fixer ses propres jours fériés ?
En bouleversant un temps collectif façonné par les siècles et la tradition, les Français, qu’ils croient au ciel ou qu’ils n’y croient pas – comme disait Aragon –, vivent comme une dépossession ces atteintes à ce qui compose leur calendrier, leurs fêtes, leurs rites, leur histoire, leur culture. De même, la contestation des marchés de Noël, de la crèche ou encore des noms donnés aux vacances scolaires est très mal vécue et, loin de les apaiser, exacerbe les tensions.
Notre pays sort des événements du 7 janvier extrêmement fragilisé. Tout gage donné au communautarisme, dans un contexte où notre pays, la France, a tant besoin d’unité nationale, ravage un peu plus ce qui fait notre identité commune.