L'amendement n° 24 concerne l'hébergement et la restauration et l'amendement n° 25 l'agroalimentaire. Ils répondent à la même logique.
Je me permets d'insister un peu plus sur l'agroalimentaire et, monsieur le ministre, je vous sais sensible à cette préoccupation.
Nous avions hier des concurrents espagnols, néerlandais. Il y a dix ou quinze ans, on craignait ce qu'on appelait les PECO, les nouveaux pays qui entraient à l'époque dans l'Europe. Puis l'on a vu débouler à toute allure un concurrent que l'on n'avait pas prévu, l'Allemagne, qui est en train de damer le pion à notre agroalimentaire. C'est un phénomène massif. Seuls quelques rares secteurs sont épargnés, en particulier les vins et spiritueux. Tout le reste, en particulier tout ce qui touche au traitement de la viande, à l'abattage, à la découpe, à la transformation, est en train d'être battu en brèche par la concurrence allemande.
Quand on regarde les choses d'un peu plus près, on voit que cette concurrence s'exerce essentiellement sur le coût de la main-d'oeuvre.