Mon prédécesseur avait mis en place un apparatus défensif, avec les commissaires au redressement productif. Nous avons progressivement modifié leur rôle pour qu’ils puissent intervenir beaucoup plus en amont. Cela nous permet, dans des situations industrielles compliquées, d’intervenir au bon moment, comme dans le cas d’Arc International – que vous n’avez pas cité. La puissance publique a ainsi pu intervenir, aux côtés des territoires et des élus locaux, pour sauver plusieurs milliers d’emplois.
Ensuite, nous voulons travailler par filières. Les comités de filière sont réunis de manière régulière, et permettent d’organiser ce qui jusqu’alors n’avait pas été suffisamment bien tenu, à savoir les relations entre les sous-traitants et leurs commanditaires. Cette démarche vise à développer un tissu industriel mieux irrigué afin de dépasser le paradoxe actuel selon lequel, au sein d’une même filière, certains acteurs se portent bien tandis que d’autres se portent moins bien.