Avant de donner la parole à mes collègues parlementaires, je me permets d'insister sur l'urgence à agir en matière de lutte contre le terrorisme. Sur le terrain, nos concitoyens nous font part de leur grande inquiétude : ils demandent que des mesures concrètes soient prises très rapidement.
Concernant l'UEM, vous avez évoqué le marché de capitaux qui nous intéresse particulièrement. En matière de financement de l'économie, nous sommes à front renversé avec les États-Unis qui s'appuient sur ces marchés alors que l'Europe compte sur les réseaux bancaires. Pour ma part, j'estime que nous devons adopter leur approche.
Monsieur le secrétaire d'État, je conçois bien ce que vous nous dites concernant la Grèce. C'est vrai, nous sommes tous des démocrates, et il faut respecter le vote des citoyens dans quelque pays que ce soit. Mais vous me permettrez, malgré tout, de considérer que lorsque l'on tient des propos hautement démagogiques et populistes, on voit bien où cela mène. Vous comprenez que je parle aussi de la vie politique française, et que mon regard porte au même endroit que vôtre. Le respect du vote des citoyens est une chose ; le respect des engagements pris par les gouvernements n'en reste pas moins une obligation. L'euro est plus qu'une monnaie commune : c'est un projet politique qui est devenu une réalité – je rappelle qu'aujourd'hui, la part de l'euro dans les réserves mondiales de change est d'environ 25 %, et celle du dollar de 60 %. La Grèce n'a pas à fragiliser ce projet politique. Peut-être me trouvez-vous un peu sévère, mais je peux vous affirmer qu'à Riga nous avons bien senti l'agacement d'un certain nombre de pays qui avaient consenti des efforts de restructuration. Il est temps que nous passions des querelles sémantiques au coeur des dossiers.