Intervention de Michel Raison

Réunion du 17 février 2015 à 18h30
Commission des affaires européennes

Michel Raison, sénateur :

Nous sommes tous d'accord pour ne pas trahir la démocratie grecque, mais faut-il pour cela ajouter aux mensonges que nous racontons au peuple ? Notre propre pays ne va pas bien parce que nous vivons au-dessus de nos moyens, mais nous faisons croire au peuple que l'Europe nous impose l'austérité, alors qu'elle nous demande seulement d'être sages.

Si nous devions nous comporter comme les Grecs, et tenir le même discours, cela nous jouerait à coup sûr des tours aux élections. Les Français finiraient par croire qu'ils sont mal gouvernés, que nous écoutons trop l'Europe, et que d'autres choix sont possibles – ils sont prêts à penser que nous pouvons continuer à emprunter pour financer le fonctionnement du pays. C'est tout cela qui m'inquiète dans la position de la Grèce, même si je suis vraiment très respectueux de la démocratie – mais, après tout, Poutine a aussi été élu démocratiquement ainsi, au moins en apparence, que de nombreux chefs d'État africains, et cela ne nous amène pas à changer notre discours.

Monsieur le secrétaire d'État, même si je ne plaide en aucun cas en faveur de cette solution, je souhaite savoir si vous avez évalué les conséquences d'une sortie de la Grèce de l'Union européenne ?

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