Derrière ce débat sur les conventions se pose une question concernant l'industrie française du verre, et notamment une entreprise célèbre, Essilor.
Les économies en matière de remboursements se feront par une pression sur les coûts. Nous savons que cela va entraîner une évolution de la demande vers la production chinoise, au détriment de l'industrie française. Or, si l'industrie française du verre est passée ces dernières années des doubles foyers aux verres progressifs de dernière génération, c'est parce qu'elle a su bâtir des joyaux mondiaux, se renouveler, se montrer réactive et inventive.
D'où la volonté de supprimer l'encadrement que vous instaurez. Quelque part, c'est une question de principe, entre deux philosophies : l'une, sous couvert d'apparences généreuses mais en fait purement oligarchique, qui voudrait un encadrement drastique de l'activité des opticiens ; l'autre plus libérale qui ferait confiance à la libre concurrence et permettrait l'épanouissement des entreprises françaises.
Je soutiens donc cet amendement. Ce que j'en ai retenu, même si Mme la ministre l'a trouvé incompréhensible, c'est un cri d'alarme concernant l'industrie du verre en France. On en revient toujours au problème de l'étude d'impact, bien que vous ne vouliez pas l'entendre : il n'y a pas que des aspects sociaux dans ce texte, mais aussi des aspects économiques. Je vous le redis, il n'y a pas eu d'analyse de l'impact qu'il aura sur l'économie de certaines régions, le Jura et d'autres, où l'industrie du verre est importante.