Je conclus, madame la présidente.
Il est tout de même triste de voir que, pour la première fois dans l'histoire de la construction européenne, la France, chers collègues, je le dis avec une certaine émotion, n'est pas à l'avant-garde du débat : elle est à l'arrière-garde, silencieuse sur la construction de l'Europe de demain.
Monsieur le ministre des affaires étrangères, vous nous avez donné rendez-vous en fin d'année, en renvoyant à des sommets futurs, mais c'est maintenant que nous attendons que vous soyez au rendez-vous de l'histoire.
Dans quelques jours, dimanche, nous allons célébrer le cinquantième anniversaire du traité de la réconciliation franco-allemande, signé par De Gaulle et Adenauer. Soyez, cette fois-ci, à la hauteur, saisissez la main tendue par l'Allemagne pour bâtir avec elle l'Union de demain. Sans une Union forte, la France n'aura plus le même rayonnement dans le monde. Sans une France crédible dans ses efforts de redressement économique, il n'y aura plus de locomotive pour tirer l'Europe.
Pour nous, la grandeur de la France et la force de l'Union vont ensemble. Tel doit être le message de l'après-sommet. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.)