Je tiens à saluer la présence de M. Damien Meslot, investi depuis des années dans un sujet qui rassemble tous les parlementaires. Malheureusement, la perception du risque incendie a largement disparu de l'horizon de nos concitoyens. Si l'on pratiquait aujourd'hui un micro-trottoir, les gens mentionneraient en effet, sur l'échelle des risques principaux, l'attentat, l'intempérie, le risque sanitaire ou l'accident de voiture. Le risque incendie, lui, n'est plus connu que par ses victimes ou leurs proches, et c'est pourquoi il faut en passer par la loi pour rappeler que le feu, cette menace ancestrale, tue encore 800 personnes par an.
De nombreux pays nous ont précédés et les statistiques montrent qu'un taux d'équipement en détecteurs supérieur à 80 ou 90 % réduit la mortalité de moitié. Sur les 800 décès constatés annuellement en France, 90 à 95 % sont dus à des incendies domestiques, seuls 5 à 10 % ayant lieu dans des établissements recevant du public ou sur le lieu de travail. Nous ne pouvons que nous féliciter de l'adoption de cette loi très incitative, même si des questions demeurent posées sur ce sujet.