J'ai demandé la parole tout à l'heure pour répondre à M. Chartier : son intervention ne l'a pas grandi. Nous n'avons sans doute pas la même conception de notre travail parlementaire. En ce qui me concerne, et je l'ai montré sous la précédente législature, je vote un texte, non en fonction de positions idéologiques, mais quand j'estime qu'il va dans le bon sens. J'ai toujours dit et je le redis : je soutiendrai toutes les mesures qui vont dans le bon sens. C'est ma ligne de conduite et je crois que c'est aussi un moyen de redonner ses lettres de noblesse à la politique. Votre intervention, monsieur Chartier, n'allait pas du tout dans ce sens.
Sur le fond, si les industries métallurgiques ne trouvent pas de collaborateurs, autrement dit d'ouvriers – utilisons les termes justes –, il y a des raisons. Je discute avec les chefs d'entreprise de mon bassin : aujourd'hui, ils ne trouvent plus localement les salariés ayant les compétences requises, car les sections techniques qui existaient au lycée professionnel ont été supprimées ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)
Ils nous signalent également que leur premier problème, c'est, non pas les heures supplémentaires, mais les conditions qui leur sont faites par les banques, les lignes de crédit qu'ils ne peuvent plus ouvrir, le factoring qu'ils doivent payer, les taux à 7 %, 8 %, 9 %... Le pouvoir financier écrase la production et les PME. Il ne faut pas masquer cette réalité et tout ramener à la question du coût du travail : c'est absolument inacceptable ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)