J'indique qu'il n'y a pas de pénurie. Il suffit de se rendre dans n'importe quelle grande surface de bricolage pour s'en rendre compte. Certes, vous n'aurez peut-être pas un choix aussi large qu'il y a six mois. Le seul problème, c'est la disponibilité de la main-d'oeuvre pour poser les détecteurs. C'est là qu'il y a encombrement.
Depuis 2010, nous scrutons avec beaucoup d'attention le taux d'équipement de nos concitoyens. La courbe est restée excessivement plate pendant quatre ans avant de décoller l'année dernière, notamment du fait de la loi ALUR, pour les bailleurs sociaux. Puis la date d'entrée en vigueur du dispositif approchant, les médias ont commencé à s'emparer du sujet. Entre novembre 2013 et novembre 2014, nous sommes passés de 90 % de gens qui ne savaient pas à 90 % qui savaient. Il reste ensuite à faire l'acte d'achat. Les fabricants et la grande distribution d'une manière générale avaient sur-stocké. J'en veux pour preuve que si vous alliez dans une grande surface de bricolage, vous pouviez trouver des détecteurs non seulement dans le rayon concerné mais aussi parfois au niveau des caisses. Ils s'étaient en effet tellement approvisionnés qu'ils ne savaient plus où les mettre. Cela crée une certaine limite à des effets d'aubaine auxquels certains bandits de grands chemins pourraient être tentés – je pense aux éthylotests. En tout cas, la FFMI a tout fait pour alimenter au mieux tous les circuits de distribution et limiter ces effets d'aubaine.