Intervention de Jean-Claude Fruteau

Réunion du 3 mars 2015 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Fruteau, président :

En même temps, dans ces grands organismes, la pratique du ronronnement est bien installée. On y fait les choses que l'on a l'habitude de faire, que l'on a toujours faites, et on n'a pas vraiment envie de changer et de s'investir. Il faut donc effectivement que l'État intervienne d'une manière ou d'une autre. Car on sait parfaitement comment cela fonctionne. Avec une volonté politique, il peut y avoir de bons résultats.

Vous parliez de l'intérêt des projets, qu'ils soient grands ou petits. Mais je remarque que la seule fois où j'ai dû intervenir, c'était sur un projet qui, à l'échelle d'une commune de La Réunion, n'avait rien de petit. Or, la réponse de la BPI avait été que c'était un projet « trop réduit » pour qu'elle puisse s'y intéresser. Pourtant, ce n'est pas tout à fait ce que j'avais compris lorsque nous avions mis en place la BPI. J'attends toujours le résultat de cette intervention, et je ne suis pas sûr qu'il soit positif. Mais il est certain qu'il y a beaucoup d'inertie de la part des institutions. Il est plus facile de regarder les autres agir et de dire qu'on est là pour les grandes opérations ou pour régler les problèmes en amont. Quand il s'agit d'aborder les problèmes de manière concrète, très souvent, il n'y a plus personne.

Je terminerai par une question. Un territoire comme Mayotte, qui est un pays de culture musulmane, peut manifester des réticences face à des prêts d'argent rémunérés entre coreligionnaires. Ne pourrait-on pas envisager d'y appliquer un système de tontine ?

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