Intervention de Thibault Lanxade

Réunion du 19 février 2015 à 11h00
Mission d'information commune sur la banque publique d'investissement, bpifrance

Thibault Lanxade, président du pôle entrepreneuriat et croissance du Mouvement des entreprises de France, MEDEF :

BPI est aujourd'hui une marque installée dans le paysage et auprès des chefs d'entreprise. La mutation d'OSEO en Bpifrance s'est remarquablement bien déroulée dans un contexte difficile car, depuis 2007, les entreprises souffrent énormément. BPI a eu un rôle complémentaire mais capital, dans le domaine de la garantie mais aussi pour les nombreuses créations en cours. Certes, quelques améliorations restent à apporter, mais, à travers les quatre-vingts produits financiers qu'elle propose, Bpifrance offre une gamme exhaustive susceptible de répondre à nombre de besoins. Ces produits, telle la prise de participation, sont déterminants pour beaucoup d'entreprises, particulièrement pour les start-up qui trouvent ainsi une partie de leurs fonds d'amorçage grâce à un effet de levier. D'autres financements d'aide à la maturation de projet ou d'aide à l'innovation illustrent la place tenue par la BPI dans la dynamique entrepreneuriale. Elle est, bien sûr importante pour les PME, mais l'aide aux TPE doit être améliorée, car, du fait de leur petite taille, celles-ci peinent à trouver leur formule de financement.

En termes d'organisation régionale, la BPI a su se rendre visible auprès des chefs d'entreprise. En revanche, on observe des problèmes dus aux délais : si les comités d'engagement prennent rapidement leurs décisions, le mécanisme administratif est plus long à libérer les fonds.

En tant qu'organisation patronale, nous considérons cependant qu'un effort de pédagogie auprès des entrepreneurs reste à faire. Bpifrance n'a pas pour rôle de pallier les insuffisances d'une banque quand un élément de scoring pourrait montrer une défaillance. Il faut éviter les financements désespérés d'entreprises en situation très complexe, qui risquent de donner de faux espoirs, mais financer celles qui sont en phase de développement.

Enfin, en ce qui concerne les paiements dus aux entreprises, les retards des services de l'État et des collectivités territoriales atteignent un encours de 7,5 milliards d'euros même s'il faut reconnaître que l'État a récemment consenti des efforts. La BPI devrait proposer des produits de subrogation de créances permettant aux PME et TPE qui ne sont pas réglées en temps et en heure par les collectivités territoriales de pouvoir être très rapidement financées par la banque publique d'investissement.

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