Nous espérions être associés au comité de suivi de la BPI afin de pouvoir donner notre avis sur l'action régionale de la BPI. Aujourd'hui, il nous est impossible de partager les informations qui nous remontent des entreprises. Il existe certes de nombreuses aides à la création, à la transmission et au retournement, au point que l'on a pratiquement couvert tout le champ de l'aide aux petites entreprises. Encore faut-il que ces dernières en connaissent l'existence. Or, si nous avons pour mission de réduire la complexité qui entoure ces dispositifs, il nous est difficile d'y parvenir dès lors que nous ne disposons d'aucune information en amont. Une entreprise qui investit 100 000 euros sur un territoire peut lui apporter la croissance ; or on voit très peu de dossiers de demande d'entreprises de ce type à la BPI.
Il importe que la BPI soutienne les entreprises à l'export, et ce avec l'ensemble des partenaires concernés. En ce domaine, l'un des chantiers qu'elle n'a pas encore suffisamment ouverts est celui de la première aide à l'export. Dans la mesure où il faut deux à trois ans pour qu'une PME réussisse son pari en ce domaine, le financement à l'export de la matière grise des PME ne peut se faire qu'à l'aide de Business France et du réseau des CCI qui aident les entreprises à calibrer leurs besoins et leur succès.
Si les entreprises, notamment les petites, ne se sont pas ruées sur le CICE, c'est qu'elles ont été traumatisées par le crédit impôt recherche, qu'elles associent au risque de subir un contrôle fiscal de plus, ce qui est très chronophage.
Enfin, lorsqu'une petite entreprise vit en bonne intelligence avec son banquier, celui-ci peut accepter de la préfinancer, car il croit au CICE. Mais cela ne figure pas dans les statistiques.