La CGPME apprécie beaucoup et soutient les sociétés de cautionnement mutuel que sont la SIAGI et la SOCAMA. Il faut d'ailleurs reconnaître qu'elles sont en difficulté aujourd'hui, compte tenu de la faiblesse actuelle des taux de prêts bancaires. Il conviendrait donc que la BPI soutienne ces sociétés qui favorisent le développement des métiers de l'artisanat. Des réseaux tels que le groupe Banque populaire Caisses d'épargne (BPCE) jouent également un rôle en la matière.
André Marcon affirmait tout à l'heure que la BPI ne devait pas avoir de trop bons résultats. Mais, s'ils étaient mauvais, ce serait la fin de Bpifrance. Et, par conséquent, heureusement qu'ils sont bons ! En 2011, Jean-François Roubaud et moi-même avons demandé à Augustin de Romanet, alors directeur général du groupe Caisse des dépôts et consignations, pourquoi il proposait des produits rapportant 15 % à la Caisse quand nous aurions souhaité qu'ils lui rapportent 3 ou 4 %, le rôle de l'État consistant à aider les entreprises. Si l'on peut se réjouir des bons résultats de Bpifrance, tant pour nos entreprises que pour l'État, cela ne veut pas dire pour autant que le coût du crédit doive être trop cher. La culture du risque est bienvenue, mais faisons confiance aux entreprises pour nous présenter de bons risques. Aujourd'hui, un mauvais risque refusé par les établissements financiers peut être accepté par ceux-ci dès lors que Bpifrance apporte sa garantie. En d'autres termes, un risque peut être mauvais de façon temporaire et devenir très vite un bon risque.
Enfin, je partage les propos de Thibault Lanxade s'agissant des fonds de fonds. De bonnes initiatives ont été prises puisque la BPI a soutenu 3 000 PME par ce biais. Et nous avons été à l'origine d'une belle réussite, celle de l'orientation du financement des assureurs par le biais des fonds Nova et Novo de la Caisse des dépôts. Si le projet n'était pas gagné d'avance, nous avons créé ensemble ce dispositif il y a trois ans afin d'orienter l'épargne des Français vers le financement des entreprises – objectif qui a fait l'objet d'un rapport de Mme Karine Berger et de M. Dominique Lefebvre. Cette orientation doit être ouverte, même aux plus petites des entreprises.