Je n'ai constaté aucune dérive. J'ai dit qu'il fallait éviter que Bpifrance n'en vienne à aider les canards boiteux. Bpifrance n'a pas pour mission d'aider les entreprises en fin de vie qui n'ont pas les moyens de se développer et doivent savoir s'arrêter. Les modalités de financement existantes, la mondialisation des échanges et ce qui se passe en Europe font que nous sommes en voie de désintermédiation. Il convient donc de renforcer la capacité de Bpifrance à aider les entrepreneurs et non pas de lui faire remplacer les banques. Elle n'en a pas les moyens, notamment en termes de dotations budgétaires. Les banques de réseau doivent faire leur travail. Je m'exprime peut-être de façon lapidaire, mais telle est la vision du monde économique que j'ai acquise dans le cadre du travail que j'ai mené à la CGPME et en tant que membre de l'Observatoire du financement des PME. Si nous voulons protéger cet outil public que nous avons appelé de nos voeux, ne lui faisons pas faire n'importe quoi.