Il faut appliquer le principe de subsidiarité : le projet doit être porté par celui qui possède le plus de crédibilité et d'expertise. Dans la région Aquitaine, nous avons construit autour de l'international une équipe commune avec le conseil régional. En la matière, le réseau consulaire a peut-être plus de ressources et d'expertise que la région. Autour de l'innovation, en revanche, c'est sans doute le conseil régional, avec l'agence ADI (Aquitaine développement innovation), créée par le président de région Alain Rousset, qui est le plus compétent. Nous nous reposons donc sur lui pour conduire l'opération French Tech, qui concerne beaucoup d'entreprises. La CCI, Alain Rousset et Alain Juppé travaillent ensemble pour construire de véritables packs territoriaux. C'est ainsi qu'on porte un effort territorial collectif et qu'on fait naître des solidarités.
Les managers du commerce des collectivités territoriales de la Gironde ont été formés et supportés par la CCI de la Gironde. Le réseau MANACOM apporte à des intervenants isolés le partage d'expérience et des fonctions support. Pour être crédible, il faut savoir où se trouve l'expertise et la porter collectivement. Cette position fait l'unanimité, ce qui explique que nous trouvions beaucoup de collaborations, parfois sur des microprojets.
Les alliances peuvent aussi être interrégionales. Bordeaux et Marseille, dont l'école de commerce n'avait pas la taille critique pour attirer 60 % d'étudiants étrangers, ont créé conjointement la Kedge Business School, qui figure parmi les dix premières écoles de commerce. Sur un projet avec le Québec, Bordeaux s'est rapproché de Nantes, qui était en avance. Il faut encourager le plus possible cet esprit, qui est celui des pôles de compétitivité. La disparition des carcans qui empêchent d'agir est la source de la créativité.