L'organisation et les pratiques des CRS, qui constituent un modèle pour nombre de nations démocratiques, sont fondées sur une approche traditionnelle du maintien de l'ordre. Or nous sommes confrontés aujourd'hui à de nouveaux défis. Votre formation et les moyens dont vous disposez, parfaitement adaptés hier, ne le seront peut-être plus demain. Comment évoluerez-vous pour passer d'un maintien de l'ordre à l'autre ?
Les actes violents sont de plus en plus nombreux – vous comptez sans doute davantage de blessés dans vos rangs. Votre organisation et la réglementation sont-elles adaptées à cette situation ? Dans le schéma classique, vous deviez maintenir les manifestants à distance et assurer leur dispersion. Aujourd'hui, sans parler de guérilla urbaine, vous pouvez vous retrouver au contact de personnes prêtes à employer des méthodes violentes pour se maintenir sur le territoire où elles sont retranchées.
Comment qualifieriez-vous votre lien avec l'autorité civile ? Avez-vous parfois le sentiment d'être livrés à vous-même ? Souhaiteriez-vous qu'elle soit plus présente, qu'elle donne des instructions plus claires, qu'elle vous encadre davantage ?
Les sommations telles qu'elles existent aujourd'hui ne devraient-elles pas évoluer afin d'être mieux comprises par les manifestants – je pense à une solution plus visuelle ou sonore ?
Comment se répartissent vos missions entre maintien de l'ordre et sécurisation par exemple ?