Intervention de Jeanine Dubié

Réunion du 11 mars 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Vous nous avez parlé de vos actionnaires et évoqué le renforcement de la structure financière d'Alstom Transport mais vous n'avez rien dit de la situation de vos sous-traitants.

Lors de votre audition du 20 mai 2014, nous vous avions fait part de notre inquiétude au sujet de la vente de l'un des fleurons de notre industrie nationale, et nous vous avions notamment interrogé sur les conséquences sociales de l'alliance envisagée. Vous nous aviez alors expliqué qu'Alstom serait recentré sur son activité transport, qu'Alstom Transport était un leader mondial, doté de la taille critique, intervenant sur un marché dynamique. Vous aviez fait état du contrat de 4 milliards d'euros signé avec l'opérateur sud-africain PRASA, auquel est venu s'ajouter, fin janvier, un contrat de 2 milliards d'euros pour la fourniture de 217 trains destiné au réseau du Grand Paris Express, qui devrait permettre, dans les dix années à venir, de sécuriser deux mille emplois sur les sites d'Alstom, notamment à Tarbes.

Or, la semaine dernière, j'ai appris que le groupe Alstom faisait pression sur ses sous-traitants pour qu'ils baissent leurs prix, les incitant à délocaliser leurs emplois dans des pays à bas coût de production. Ainsi, dans ma circonscription des Hautes-Pyrénées, ce sont pas moins de soixante-quinze salariés des sociétés tarbaises Cegelec et Eiffage, sous-traitants historiques du groupe Alstom, qui sont menacés par un plan social. Je souhaiterais donc connaître votre position sur la situation des sous-traitants d'Alstom en France, sur le maintien de leurs emplois et de leur savoir-faire sur notre territoire. Ne pensez-vous pas que le groupe Alstom, qui vient de signer l'un des plus gros contrats de son histoire et qui a bénéficié d'un sérieux coup de pouce de l'État en 2003, devrait faire preuve de responsabilité sociale et économique ? Quelle est donc la véritable situation financière de votre groupe ?

En ce qui concerne la branche énergie, Bruxelles craint que le rapprochement entre Alstom et General Electric entraîne une hausse des prix et réduise le choix des consommateurs en matière de turbines à gaz. Que répondez-vous ?

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