Certains ont parlé de la théorie du complot des Américains. Je me permets de préciser que, lors des assemblées générales, ce sont les actionnaires qui décident et qu'ils ont approuvé ce projet à 99,2 % – hors Bouygues à 98,5 %.
Nous ne sommes pas partie prenante de l'accord entre l'État et Bouygues. Cet accord prévoit une option d'achat – ce n'est pas un engagement d'achat – consentie par Bouygues à l'État à un prix de 35 euros, c'est-à-dire aujourd'hui sensiblement au-dessus du prix du marché mais qui sera ramené à la réalité du marché dans quelques années, ce qui permettra à l'État de prendre cette participation s'il le souhaite. Il faut savoir qu'une association de défense des actionnaires minoritaires conteste devant les tribunaux le contrat de prêt de titres.
Entre 2004 et 2006, l'État détenait 20 % du capital d'Alstom. Il l'a revendu avec une plus-value de 150 % par rapport à son niveau d'investissement initial, ce qui veut dire que le contribuable s'y est retrouvé. Je n'ai aucun problème, bien au contraire, à voir un actionnaire de long terme comme l'État présent au capital d'Alstom Transport avec des droits de gouvernance associés à cette participation. Mais si vous voulez tout savoir, je suis moins enthousiasmé par la composante prêt de titres qui donne des droits de gouvernance significatifs à une entité, en l'occurrence l'État, qui n'est pas actionnaire de l'entreprise. C'est un sujet philosophique…
S'agissant des trains régionaux, un accord-cadre portant sur 1 000 trains a été négocié via la SNCF et l'ensemble des régions françaises. Dans notre usine de Reichshoffen, une plate-forme de sept trains différents est en cours de développement afin de répondre aux besoins des régions. Pour le moment, les commandes fermes sont au nombre de 218. Il en manque donc encore quelques-unes, mais je ne désespère pas. Les trains d'équilibre du territoire sont importants car ils sont basés sur le même type de technologie et de plate-forme.
En ce qui concerne Cuba, nous sommes en contact étroit avec le client et nous espérons trouver une solution dans les semaines qui viennent, à la fois pour assurer les pièces de rechange de la centrale de Matanzas et pour trouver une réponse à un deuxième domaine, celui du contrôle-commande de la centrale.