Intervention de Delphine Batho

Réunion du 11 mars 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Je vous remercie, monsieur le président, d'avoir organisé cette audition.

Les conditions du rapprochement d'Alstom et de General Electric paraissent sensiblement différentes de ce que l'on nous avait expliqué ici même au mois de mai dernier.

Vous avez parlé de la théorie du complot pour balayer d'un revers de main la question de la corruption. C'est un peu facile ! Il faut d'abord analyser ce qui explique le retard français par rapport à ces procédures. Qu'est-ce qui explique, selon vous, la récurrence et la vulnérabilité de cette question pour Alstom, avec y compris une nouvelle procédure au Brésil ? Qu'en est-il du passif de ces procédures ? Dans un premier temps, l'amende américaine de 772 millions de dollars devait être prise en charge par General Electric. Mais ce n'est plus le cas.

On nous avait expliqué qu'il y aurait des coentreprises à 50-50. Or le journal Les Échos fait état de coentreprises à 51-49 et Le Monde indique que General Electric détiendrait 80 % du capital dans la troisième coentreprise dans le nucléaire, ce qui veut que la turbine Arabelle passe sous contrôle américain. Il est donc normal que l'on se pose des questions par rapport à ce qui nous avait été vendu comme une alliance d'égal à égal alors que l'on est plutôt dans une logique d'absorption.

Qu'en est-il de l'avenir d'Alstom Satellite, secteur important en matière de défense ?

Ma dernière question concerne l'intéressement au démantèlement d'un fleuron national. André Chassaigne a parlé des actionnaires. La rémunération des membres du conseil d'administration d'Alstom a augmenté, je crois, de 300 000 euros au 1er juillet dernier. Enfin, contrairement à ce qui nous avait été dit au mois de mai dernier il est question pour vous d'une rémunération exceptionnelle.

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