À en croire la presse, vous êtes apparu très distant, voire assez réservé, pour ne pas dire plus, avec les dirigeants de Siemens. Quelles sont les raisons de ce malaise avec Siemens ? Certes, c'est un concurrent d'Alstom, mais comme chacun sait c'est aussi une entreprise européenne. Quand Airbus est né, il a fallu dépasser ces clivages franco-germaniques pour mettre en musique une vision qui aujourd'hui est l'un des plus grands succès européens, et ce dans l'intérêt de tous, salariés, fournisseurs, clients.
Que répondez-vous à la proposition une nouvelle fois annoncée la semaine dernière par le PDG de Siemens de construire un « Airbus du rail » pour faire face à la montée en puissance de la concurrence chinoise et japonaise ? Chacun sait que les deux concurrents chinois ont fusionné et qu'Hitachi a racheté le constructeur italien et qu'il construit actuellement une base industrielle au Royaume-Uni.