Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 16 mars 2015 à 21h45
Biodiversité — Après l'article 3

Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :

Je remarque que ces amendements émanent de groupes très divers. Je veux donner à leurs auteurs acte que les activités agricoles sont pleinement reconnues comme participant à la protection de l’environnement. Comme je l’ai dit lors de la présentation de ce texte, il n’est pas question d’opposer la nature et les activités humaines, mais de promouvoir un nouveau modèle dans lequel les relations entre la nature et les humains sont harmonieuses, les activités humaines se concevant avec la nature et non contre elle. Nous sortons d’une opposition qui ne fait que des victimes, la nature d’un côté, les activités humaines de l’autre.

Il est vrai que la plupart de nos paysages ont été forgés par les activités rurales. Mon cher marais poitevin n’a-t-il pas été creusé à main d’homme pour reconquérir des terres sur l’humidité et créer des zones tampons face aux inondations ? On pourrait aussi citer les vergers, les champs de lavande, les paysages de vignobles. Ces activités font l’identité de nos terroirs. Loin de moi l’idée d’opposer les activités économiques, dans les zones rurales notamment, avec la protection de l’environnement !

De surcroît, s’il y a, aux termes du droit, service rendu, des contentieux sur la rémunération des activités agricoles pourront surgir. J’ajoute qu’inversement, la nature sert les activités rurales ou pharmaceutiques, ou encore amortit le dérèglement climatique, ce qui pose aussi la question de la rémunération des services rendus par la nature.

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