Le sol, qui apparaît désormais à l’article 1er, appartient à la fois à la géodiversité et à la diversité biologique ; il se situe entre l’inerte, l’état de la matière qui le constitue, et le vivant, puisqu’il est le substrat de tous les écosystèmes. Or l’inventaire du patrimoine naturel ne s’y intéresse pas. L’article L. 411-5 du code de l’environnement prévoit que sont recensées les richesses géologiques, minéralogiques et paléontologiques. Cet amendement vise à y ajouter les richesses pédologiques.
En effet, il y a une incongruité à ce que la pédologie, la science du sol, enseignée dans les écoles d’agriculture et d’agronomie, ne figure pas aux côtés de la géologie, de la minéralogie et de la paléontologie, massivement enseignées à l’université. Il faudra bien un jour que ces sciences se rejoignent !
L’inventaire national doit recenser et décrire les sols, afin que soient mieux compris les processus de transfert biophysique, hydrologique et biologique qui s’y opèrent.