Intervention de Laurence Abeille

Séance en hémicycle du 16 mars 2015 à 21h45
Biodiversité — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

C’est une grande déception de voir mettre à bas les avancées que nous avions pu obtenir en commission sur ce sujet – comme sur d’autres, d’ailleurs. La question avait pourtant sa place dans la loi sur la biodiversité : les animaux font partie de notre environnement. Il existe aujourd’hui une demande sociétale pour la prise en considération des animaux, quels qu’ils soient. Les animaux domestiques ont un statut ; le code pénal punit leur maltraitance. Ce n’est pas le cas pour les animaux sauvages.

Vous nous dites que nous voulons interdire la chasse. Ce n’est pas le propos de cet article, qui ne vise qu’à protéger de la même façon l’animal que l’on a chez soi et celui qui s’en échappe, qui peut aujourd’hui être maltraité en toute impunité dès lors qu’il est considéré comme un animal sauvage.

Le débat ne va malheureusement pas se clore comme nous l’aurions souhaité, Geneviève Gaillard et moi-même, mais aussi tous ceux qui partagent cette conviction, qui est également celle d’un certain nombre d’associations et de nombreux citoyens, qui ne comprennent pas que l’on continue à considérer le monde animal comme on le fait dans notre pays, alors que d’autres législations ont su évoluer.

Je regrette profondément la position d’un certain nombre de nos collègues et du Gouvernement. Le texte issu de la commission était à bien des égards remarquable. Malheureusement, nous sommes en train de régresser.

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