Intervention de Jean-Yves Caullet

Séance en hémicycle du 16 mars 2015 à 21h45
Biodiversité — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet :

Je ne fais de procès d’intention à personne, mais je ne voudrais pas que l’on prétende que les auteurs de cet amendement avaient exclusivement en tête la pêche ou la chasse. La prudence veut cependant que nous mesurions bien les conséquences des dispositions que nous adoptons. Je ne voudrais pas non plus que l’on pense que ceux qui n’approuvent pas cet article sont disposés à supporter que des hordes de sadiques pourchassent les animaux dans notre pays.

Permettez-moi de vous donner un exemple. Lorsqu’on pêche, on prélève un animal sur le milieu naturel, en principe pour le consommer. Quand l’espèce est considérée comme méritant certains égards, certains pêcheurs utilisent des hameçons particuliers afin de pouvoir relâcher leur proie sans dommage – ce qui est bon pour la biodiversité. Mais la souffrance de la capture – qui est bien réelle, des études ont été faites sur ce point –, a déjà été jugée par un certain nombre d’associations comme totalement inutile, puisque le poisson est relâché.

Encore une fois, je ne fais pas de procès d’intention aux collègues qui sont à l’origine de l’adoption de cet article. Je ne voudrais donc pas que l’on en fasse à ceux qui disent qu’il faut certes prendre en compte la sensibilité des animaux, mais que le remède ne doit pas comporter autant d’inconvénients que le mal qu’on prétend guérir. Nous pouvons me semble-t-il en convenir. Vous verrez qu’un jour, certaines contraintes imposées aux animaux domestiques finiront par être considérées comme tout à fait inacceptables. Mais nous risquerions alors des problèmes de voisinage…

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