Je remercie le président Durrleman et ses collègues de nous présenter leurs travaux relatifs aux arrêts de travail et aux indemnités journalières versées au titre de la maladie.
Sous la précédente législature, la MECSS a conduit des travaux sur la fraude sociale et, à l'automne 2011, des débats ont eu lieu sur l'instauration d'un jour de carence dans la fonction publique. C'est dans ce contexte qu'en décembre 2011, la MECSS a décidé de se pencher sur la question des dépenses liées au versement de prestations en espèces sous la forme d'indemnités journalières en cas d'arrêt de travail pour maladie ou accident du travail. Dans ce cadre, elle a demandé à la Cour des comptes de lui apporter son expertise. En juillet 2012, la Cour a donc présenté les résultats de ses travaux.
Au cours de la réunion du 17 octobre dernier, la Commission des affaires sociales a désigné Mme Bérengère Poletti comme rapporteure de cette mission qui devrait rendre ses conclusions fin février 2013.
Les indemnités journalières (IJ) représentent une dépense importante pour la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). En 2011, elles ont représenté 6,3 milliards d'euros pour la maladie et 2,5 milliards d'euros pour les accidents du travail, soit un total de 8,8 milliards d'euros. C'est une dépense importante et surtout dynamique puisque les IJ ont progressé de 47 % entre 2000 et 2010 et de 2,2 % en 2011.
J'ai relevé dans le rapport de la Cour des comptes quelques points sur lesquels je souhaite, monsieur le président de la sixième chambre, que vous nous apportiez des précisions et que vous nous fassiez des propositions. Vous constatez l'hétérogénéité des dispositifs de couverture des arrêts de travail liés à la maladie, ce qui génère une inégalité entre salariés. Par ailleurs, vous suggérez de simplifier et d'homogénéiser la réglementation en matière d'arrêts de travail. Enfin, vous soulignez la nécessité d'instaurer un meilleur pilotage des politiques de contrôle par les caisses primaires, ces politiques souffrant, selon vous, d'un ciblage insuffisant, de l'absence d'un référentiel commun et de difficultés à échanger des données avec d'autres administrations.